L’Île-d’Elle
Commune de 1 551 habitants, l’Île d’Elle est née de la mer. Un îlot calcaire émergeant au milieu du « golfe des Pictons » a été nommé « Insulaë Videla » à l’époque Gallo–romaine d’où son nom « île d’elle », en usage depuis 1377.
Une légende rapporte que cet îlot fut donné par le roi Henri IV à Isabelle d’Estrée, sa maîtresse, ce qui aurait donné l’appellation « d’île à Elle » puis « île d’elle ».
Du haut de la commune jusqu’au bord de la Vendée, la commune possède un maillage de venelles qui se croisent et serpentent entre les maisons.
L’Île d’Elle, c’est également son étang de la Sablière, réserve naturelle où la faune et la flore se développe en toute quiétude.
Cet étang est une ancienne carrière de sable dont le produit à été utilisé pour renforcer le ballast de la ligne de chemin de fer lors de sa création. Cette ligne toujours en service relie Nantes à Bordeaux. L’ancienne carrière fut mise en eau au cours du XXe siècle.
L’Île d’Elle possède une richesse halieutique exceptionnelle avec d’important cours d’eau : la Vendée , la Sèvre-Niortaise, le canal de Pomère. Les pécheurs taquinent le sandre, le brochet, le black-bass…
Les berges de la Vendée, guident un chemin, verdoyant et ombragé, le long des jardins potagers. Une passerelle enjambe un petit canal et en retrait le promeneur peut apercevoir une cale.
La commune comprend aussi de nombreux canaux qui ont permis l’assèchement des marais. Cette métamorphose du paysage s’est opérée grâce à l’oeuvre de moines hollandais dont on retrouve les traces à travers les noms donnés à ces voies fluviales : canal du Booth, canal du contre Booth…
Le gouffre de l’Île d’Elle est le fruit du savoir-faire de l’élite scientifique du milieu du XVIIe siècle. Il s’agit d’un ouvrage hydraulique où la rivière Vendée, canalisée et navigable, passe au-dessus du canal de Vix avant de rejoindre la Sèvre-Niortaise où elle se jette. Le canal de Vix évacue les eaux d’un marais en amont et donc passe en dessous de la rivière sans créer aucun mélange d’eau. Ce nœud hydraulique du marais fut entretenu et amélioré jusqu’au début du XXe siècle.